Course à la supériorité aérienne entre la RDC et le Rwanda : Les Sud-Africains qui se battent contre le M23, manquent de soutien aérien des hélicoptères d’attaque Rooivalk et des avions Mi-24

C ‘est cette couverture et soutien aérien des troupes au combat soutenu par des hélicoptères d’attaque Rooivalk et des avions Mi-24, qui avaient joué un rôle décisif dans la défaite du M23  en 2013.

L’Afrique du Sud a décidé de déployer 2.900 soldats au Kivu jusqu’ au 15 décembre 2024 pour un montant de 105.75 million $ USD. L ‘opposition sud- africaine dénonce une “intervention opportuniste au Congo” sur fond de coupe budgétaire au ministère de la Défense sud-africain décidé par le Parti au pouvoir, l’ANC. La Monusco a promis par contre  de soutenir le déploiement des troupes de la SAMIDRC pour défendre Goma contre le M23 .

En outre, les troupes sud-africaines déployées en République démocratique du Congo sont très mal équipées en face des rebelles du M23 équipés avec des armes de technologie moderne. Selon les experts, l’introduction de  systèmes anti-aériens par le M23 et les RDF constitue une menace à haut risque pour tous les avions utilisés par le gouvernement de la RDC et la MONUSCO dans la région.L’opposition sud-africaine dénonce le président Ramaphosa d’avoir envoyé les troupes sud-africaines pour mourire dans le bourbier congolais sans financement ni couverture aérienne adéquate.

Le système missile sol-air  SAM mobile  WZ551 6×6 IFV de la coalition M23-RDF

 Des éléments de l’armée rwandaise soutenant les rebelles du M23 dans l’est de la République démocratique du Congo ont lancé au moins un missile sol-air, selon un document interne de l’ONU consulté lundi par l’AFP.

Un « missile sol-air mobile (SAM) présumé des Forces de défense rwandaises (RDF) » a été tiré sur un drone d’observation de l’ONU mercredi dernier sans l’atteindre, indique le rapport confidentiel.

« Les renseignements militaires extérieurs de la France soutiennent l’évaluation selon laquelle le système SAM mobile suspecté WZ551 6×6 IFV est rwandais« , ajoute-t-il.

A ce rapport sont jointes deux images aériennes dans lesquelles un véhicule blindé à six roues est visible avec un radar et un système de lancement de missiles sur le toit.

Les photos ont été prises par le drone ciblé à environ 70 kilomètres (44 miles) au nord de la ville de Goma, dans le territoire de Rutshuru contrôlé par les rebelles.

L’experte de la RDC, Stephanie Wolters, de l’Institut sud-africain des affaires internationales, a  écrit au Daily Maverick au sujet du M23, que le “M23 mis en déroute en 2013 par les troupes de FIB, était aujourd’hui une force ou une armée bien plus redoutable”. Elle a également déclaré que” les États-Unis et les autres alliés occidentaux du Rwanda n’exerçaient pas la même pression sur le président Paul Kagame pour qu’il retire son soutien au M23 comme ils l’avaient fait en 2013 “. Par ailleurs, le SAMIDRC semble n’avoir pas vraiment de plan . Un expert militaire a déclaré : « Je ne pense pas que ce déploiement soit vraiment clair car il semble avoir été précipité et peut-être pas très bien planifié en raison des pressions opérationnelles. »

L’Afrique du Sud laisse le Mozambique au Rwanda et s’engage de plus en plus en RDC

Les experts militaires suggèrent également que la Force de défense nationale sud-africaine (SANDF) – le noyau dur du SAMIDRC – est techniquement mal équipée pour la mission en raison de plusieurs années de sous-financement. L’un d’eux a déclaré que l’hélicoptère Oryx avait été touché parce qu’il manquait du soutien des hélicoptères d’attaque Rooivalk, qui ont joué un rôle décisif dans la défaite du M23 par la FIB en 2013.

On soupçonne que le SAMIM, l’autre mission en cours de la SADC – au Mozambique – soit interrompue prématurément pour éviter de surcharger les ressources militaires du bloc régionale en RDC . La SAMIM s’est déployée en juillet 2021, juste après l’envoi des troupes rwandaises, pour aider le Mozambique à vaincre les insurgés liés à l’État islamique qui terrorisaient la province septentrionale de Cabo Delgado depuis 2017.

Des sources au sein de l’armée sud-africaine indiquent que l’hélicoptère (1247) du 22e Escadron a été touché plus de 40 fois en RDC alors qu’il effectuait une évacuation médicale, blessant le commandant ainsi qu’un médecin dans la cabine. L’Oryx a été gravement endommagé, plusieurs tirs ayant traversé la cabine, le cockpit et les pales du rotor principal, endommageant le système hydraulique.L’incident s’est apparemment produit à environ 25 km au nord de Goma, et l’équipage a réussi à faire voler l’avion directement vers un hôpital de niveau 3 (un hôpital de campagne multidisciplinaire des Nations Unies entièrement équipé et doté en personnel).Pourtant, rien n’a été fait pour prévenir ce phénomène et assurer la sécurité des équipages. Il est inacceptable que les hélicoptères de transport de la MONUSCO soient amenés à opérer dans des zones hostiles sans une couverture  suffisante surtout que le M23 est très bien équipé ». Face au manque de couverture supérieure de Mi-24 et des hélicoptères de soutien au combat Rooivalk, l’aviation  sud-africaine est exposée aux tirs du M23

 

Le ministre de l’opposition de la Défense et des Anciens Combattants de l’Alliance démocratique, Kobus Marais, a déclaré que les tirs d’armes légères  sur l’hélicoptère de transport moyen avait fait ressortir  encore une fois  la « capacité limitée » de l’armée commandée par le lieutenant-général Wiseman Mbambo.

 

« Cet événement aurait pu être évité si l’ANC (Congrès national africain) n’avait pas joué un rôle dans la diminution des capacités de la SAAF », a-t-il déclaré, soulignant « spécifiquement le manque d’au moins deux hélicoptères de soutien au combat Rooivalk » pour, entre autres. – soutenir les vols d’évacuation sanitaire. Il impute cela au ministère de la Défense (MoD) de Thandi Modise et au commandant en chef de la SANDF, le président Cyril Ramaphosa.

 

Coco Kabwika

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