Les soldats de la Force de défense nationale sud-africaine (SANDF) servant dans le cadre de la mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) en République démocratique du Congo (SAMIDRC) semblent avoir été pris dans les derniers combats entre les forces gouvernementales et les rebelles du M23. au moins un soldat tué au combat et de nombreux autres blessés.
Des articles d’Ituri Vision, Rwanda Tribune, Kivu Press Agency et Kivu Morning Post indiquent que les forces gouvernementales de la RDC (FARDC), ainsi que la milice Wazalendo et les troupes de la SAMIDRC, ont bombardé les positions rebelles du M23 dans les montagnes autour de Sake – à environ 30 km de Goma – jeudi matin suivi d’un assaut terrestre contre les positions du M23. Les rebelles du M23 auraient détruit cinq véhicules de la SAMIDRC et capturé un véhicule blindé de transport de troupes (APC) et un camion. Ils ont également bombardé Sake, faisant tomber au moins plusieurs projectiles sur la ville, tuant un certain nombre de civils.
Des photos et des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent des roquettes tirées sur – apparemment – des cibles du M23 et un véhicule blindé de transport de troupes Mamba de l’armée sud-africaine recouvert de douilles usagées et avec des balles sur le pare-brise et au moins un pneu crevé. Une autre photo montre un camion IVECO apparemment capturé par les FARDC ou les forces tanzaniennes.
MuangalaInfos24 a rapporté qu’un des projectiles du M23 a touché un véhicule de la SADC, causant des « blessures graves », tandis qu’Ituri Vision a indiqué que plusieurs morts et blessés ont été signalés du côté de la SADC après que des véhicules de la SAMIDRC aient été touchés.
Jonathan Rosenthal, rédacteur en chef pour l’Afrique chez The Economist, a appris d’une source non confirmée que l’Afrique du Sud avait fait un mort au combat et plus d’une douzaine de blessés. « Cela fait suite à des avertissements répétés adressés au gouvernement selon lequel il mettait en danger ses troupes au Congo en ne fournissant pas un soutien adéquat. »
Une photo publiée plus tard le 30 mai montre cinq permis de conduire et cartes d’identité sud-africains, apparemment soit provenant du personnel de la SANDF capturé, soit récupérés dans les véhicules de la SAMIDRC. Une autre photo montre un Casspir APC de l’armée SA apparemment abandonné à côté d’une route.
Un Casspir de l’armée SA en RDC.
Un communiqué publié le 30 mai par l’Alliance Fleuve Congo/M23 a condamné « les attaques perpétrées contre la population civile par la SAMIDRC, en coalition avec les forces du régime de Kinshasha, principalement par les FARDC, les FDLR, les mercenaires, les milices (Wazelendo) et l’Armée Nationale du Burundi. Forces de défense.
Le communiqué poursuit en disant que la crise en RDC « devrait être résolue politiquement. Étonnamment, la SAMIDRC mène désormais des attaques contre des civils innocents. Les pays de la SADC qui combattent aux côtés des forces de la coalition du régime de Kinshasha devraient assumer l’entière responsabilité des massacres perpétrés contre des civils innocents.
Le M23/Alliance Fleuve Congo a déclaré que le bilan provisoire des combats de jeudi comprenait dix civils tués, plusieurs blessés et de nombreux autres déplacés par les bombardements ; quatre véhicules blindés de transport de troupes détruits ; et deux APC et un camion IVECO capturés.
« Le M23/AFC continuera à se défendre professionnellement et à protéger la population civile tout en continuant à rappeler à la communauté internationale la crise humanitaire sans précédent orchestrée par les forces de la coalition de Kinshasha », conclut le communiqué, attribué au porte-parole Lawrence Kanyuku.
Aucune des informations faisant état de soldats tués ou capturés n’a été officiellement confirmée. La désinformation sur le conflit en RDC est monnaie courante, et les informations d’avril selon lesquelles plusieurs soldats de la SANDF auraient été capturés par les rebelles du M23 se sont révélées fausses.
Au moment de la publication, la SANDF n’avait pas officiellement répondu aux demandes de commentaires. DefenceWeb comprend que les troupes de la SANDF ont été impliquées dans un incident, mais la portée de cet incident n’est pas encore claire.
Vendredi, l’Union sud-africaine de la défense nationale (Sandu) a publié un communiqué notant « avec inquiétude les informations circulant sur les réseaux sociaux ainsi que les informations provenant directement des membres de la SANDF déployés en RDC concernant une attaque du M23 près de Sake le 30 mai 2024 qui a abouti à 1 Un membre des services de santé sud-africains a été tué au combat et plus d’une douzaine de soldats ont été blessés et hospitalisés – certains dans un état critique.
Les rapports suggèrent également la destruction et/ou la perte de certains véhicules militaires, équipements, munitions et au moins une arme. « Malgré ces informations, la SANDF est restée silencieuse. Sandu rappelle au ministère de la Défense son devoir d’être transparent et d’informer officiellement le public des faits relatifs à ces incidents signalés, ainsi que de fournir une assurance quant aux mesures qui en découleraient (sans détailler les tactiques et la stratégie spécifiques).
Sandu a averti que le silence ne fait que miner la confiance du public. Elle présente également ses condoléances à la famille du membre décédé et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.
Avec la SANU