L’Afrique du Sud a reçu 739 millions de rands de remboursement de la part de l’ONU: Des fonds qui couvriront les dépenses déploiement de deux hélicoptères Oryx et de trois hélicoptères Rooivalk en RDC

 

La Force de défense nationale sud-africaine (SANDF) s’est vu allouer 3,6 milliards de rands supplémentaires dans le dernier « mini budget » présenté mercredi, mais elle est toujours sous-financée et peine à remplir son mandat.

Le ministre des Finances, Enoch Godongwana, a présenté le 30 octobre la déclaration de politique budgétaire à moyen terme (MTBPS), révélant une augmentation de 3,673 milliards de rands pour porter le budget de la défense 2024/25 à 55,483 milliards de rands.

3,4 milliards de rands sont destinés à l’emploi des forces, tandis que 153 millions de rands ont été alloués à la défense aérienne (capacité hélicoptère). La majeure partie du financement supplémentaire (2,1 milliards de rands) relève de « l’utilisation des fonds dans les situations d’urgence » et est destinée à couvrir les dépenses liées au déploiement du personnel de la SANDF dans le cadre de la Mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe en République démocratique du Congo (SAMIDRC) par le biais de l’opération Thiba.

La SANDF continue également de déployer des troupes auprès de la mission de maintien de la paix des Nations Unies en RDC (Monusco) et a reçu 739 millions de rands de remboursement de la part de l’ONU pour sa contribution à la mission. 6 millions de rands ont été générés par la vente d’équipements et de pièces détachées achetés via le Compte spécial de défense.

« Ces fonds serviront à couvrir les dépenses opérationnelles liées au déploiement continu de deux hélicoptères Oryx et de trois hélicoptères Rooivalk en République démocratique du Congo, et à financer les éléments essentiels décrits dans la Revue de défense sud-africaine de 2015, tels que la mise à niveau des principaux équipements de mission », indique le document MTBPS. Sur les 745 millions de rands, 583 millions de rands sont destinés à l’emploi des forces, 8 millions à la défense terrestre et 153 millions à la défense aérienne.

Au cours du premier semestre 2024/25 (avril à septembre), la SANDF a été impliquée dans trois déploiements externes – 150 % de son objectif – principalement en raison du déploiement supplémentaire de personnel de la SANDF dans le cadre du SAMIDRC.

Le président Cyril Ramaphosa a déclaré au parlement que la contribution de la SAMIDRC serait prolongée, avec 1 198 soldats restant en RDC jusqu’au 20 décembre de cette année. L’expert en défense Dean Wingrin a déclaré que l’allocation budgétaire révisée n’est « pas suffisante », les missions en RDC et au Mozambique étant toujours sous-financées de 300 millions de rands et 100 millions de rands respectivement. « Des milliards sont nécessaires juste pour arrêter le déclin de la SANDF, sans parler de son amélioration », a-t-il averti.

Selon le MTBPS, la SANDF reste financièrement sous pression, les dépenses totales pour 2023/24 atteignant 106 % du budget ajusté (55,8 milliards de rands). Pour 2024/25, les dépenses ont augmenté en raison d’une allocation supplémentaire pour tenir compte des ajustements découlant de l’accord salarial du secteur public 2023/24 et des déploiements en RDC et au Mozambique.

Les déficits de financement sont visibles dans l’absence d’objectifs d’emploi des forces de la SANDF. « Bien que le département n’ait effectué qu’une seule patrouille côtière maritime à la mi-année, contre un objectif annuel de quatre, il reste sur la bonne voie pour atteindre cet objectif d’ici le quatrième trimestre. De même, seulement 3 290 heures ont été passées en mer à la mi-année, contre un objectif annuel de 12 000, avec l’espoir que cet objectif sera atteint au quatrième trimestre », a déclaré le MTBPS.

Guy Martin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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